A 200 à l’heure...ces derniers jours sont passées à une vitesse folle, pas vraiment le temps de nous poser, tellement de choses que nous voulons voir avec un impératif, être à El Calafate avant le 8 juin pour prendre notre avion nous ramenant à Buenos Aires. De toute façon, il y autant de façon de voyager qu’il y a de voyageurs, nous, on aime bouger souvent et savoir que l’on a optimisé notre temps pour ne pas en perdre une miette...Alors bien sûr des fois, il faut prendre le temps de se reposer mais on aura tout le temps quand on reviendra au travail (ahahah humour bien sur pour nos chefs respectifs...). C’est comme ça que l’on s’endort dans un bus longeant les montagnes pour se réveiller le lendemain en bord de Mer...

De Bariloche à Puerto Madryn.....

Nous arrivons donc à Bariloche en Patagonie, changement radical de décor puisque nous arrivons dans une station de ski, une ville entourée de sommets enneigés et entourée de nombreux lacs (d’où le nom de « Lake district »), pour reprendre les mots d’une source anonyme, c’est un peu la Suisse mais en plus vaste . Il n’y a pas que le décor qui change, la température a également bien chuté, et nous faisons quelques amplettes, un bonnet pour la choute et des gants pour moi, fin prêts à affronter le froid même si on est rassuré parce que le soleil est présent et qu’il ne fait pas aussi froid que ce que l’on redoutait...les gens du nord nous avaient fait un peu peur en nous disant que c’était glacial dans le sud à cette époque, qu’on allait presque geler sur place.....enfin rien de bien différent dans les mentalités que par chez nous, sauf que c’est l’hémisphère Sud donc c’est inversé 
Toujours un peu frusrtant pour moi d’être dans une station de Ski sans pouvoir faire de snow, on sent que la saison se prépare, c’est dans l’air mais les pistes n’ouvrent pas avant la mi-Juin. Après une bonne tartiflette et une fondue savoyarde, ah non, plutôt après une pizza et une pièce de boeuf on va réserver notre excursion pour le lendemain, ce sera une expédition à la découverte du Cerro Tornador. Le réveil est difficile, on serait bien resté dans notre guest house, bien au chaud dans notre chambre avec baignoire ( le luxe après la bonne soirée poker de Mendoza), mais à 7heures le bus vient nous chercher. Direction le parc national ! Trop bon de voir le lever de soleil sur les montagnes et de voir qu’en plus la journée s’annonce ensoleillée ! Encore une fois, les photos parleront mieux qu’une description de notre journée, un régal total, c’est bon d’être hors saison parce que les touristes ne sont pas nombreux et on a parfois l’impression que cette immensité est là rien que pour nous...
On va finalement arriver au pied du glacier et rester posés un moment à l’écouter...les grondements sont fréquents et on a la sensation d’avoir quelque chose de vivant devant nos yeux...le guide nous explique que le décor a changé radicalement il y a un an quand un énorme morceau s’est détaché provoquant un mini-tsunami dans la vallée, on voit d’ailleurs que le niveau du lac gelé devait être bien plus haut avant...on espère juste voir tomber un ptit morceau, si on peut éviter le tsunami c’est aussi bien !
De retour à la maison, (« là ou on va on est chez nous » chantait Zebda), on passe faire quelques courses, trop dur de manger au resto 2 fois par jour.....on se régale de se faire à manger, au programme une bonne soupe accompagnée de charcuterie, on est à la montagne on vous dit !

Le lendemain nous flânons dans les rues de bariloche et en profitons pour nous ravitailler en livres, pour faire quelques démarches administratives...je dois aussi convaincre la choute de ne pas partir avec le bébé Saint Bernard qui est sur la place centrale, d’une part on n’a pas vraiment la place dans le sac et cest ptites bêtes là, ça grandit, il est 18 heures direction....le terminal de Bus....et Puerto Madryn !

Cette fois ci il n’y a que 13 heures de voyage, une vraie rigolade...Mais ça va quand même nous paraitre assez long parce qu’on n’a pas vraiment de chance avec les films, de vraies daubes et en plus des films américains en espagnol, le doublage est une catastrophe, on se fait un classement des pires films de l’histoire. Je crois qu’on tient le gagnant « The Marine » avec un espèce de Matt Damon en version Musclor, et tout ça en espagnol, une horreur !
Le mieux dans ce cas là est de trouver le sommeil rapidement...

Nous arrivons (enfin !) à Puerto Madryn, nous sommes venus de ce côté ci pour 2 raisons, faire une escale avant de partir vers El calafate (40 heures de bus ça faisait beaucoup) et surtout parce que c’est la ville de départ pour la visite de la péninsule de Valdes célèbre pour sa faune et sa flore ! Il est 7 heures du mat quand le bus arrive et on se dirige vers la première guesthouse indiquée dans notre lonely planet. Notre première question : « est ce qu’il est possible de partir sur la péninsule aujourd’hui... » roulement de tambours... « oui, un bus peut venir vous prendre dans.......15 minutes » ! Quand je vous disais à 200 à l’heure....Juste le temps de prendre une petite douche et nous voilà partis ! Après le lever de soleil sur les montagnes c’est maintenant sur l’océan atlantique, un spectacle tout aussi saisissant !

Après à peine 30 minutes de bus nous faisons notre premier stop, et là on n’en croit pas nos yeux, c’est magique, il y a 7 baleines (on savait qu’on pouvait en voir mais ce n’est pas garanti, ou alors ils disent ça à tous les touristes ) qui longent la côte, incroyable ! Les photos ne permettent pas de se rendre compte de ce qu’on a vécu mais on a regardé la vidéo et ça donne vraiment bien...Ces poissons mesurent quand même jusqu’à 17 mètres de long, on va rester un bon moment à les admirer, à sortir de l’eau pour respirer, le bruit de l’eau recrachée est aussi impressionnant, on est comme des gosses qui vont pour la première fois au Zoo. « des baleines !!! non mais tu te rends comptes ??? des BALEINES !!! »

Nous remontons dans le bus, et repartons vers un autre point d’observation, la péninsule de Valdes est également connue pour ses colonie d’otaries et de phoques et on espère bien avoir autant de chance qu’avec les baleines...On est content d’avoir un guide dans ce genre d’expédition, ces explications sont précieuses et on sent qu’il est vraiment passionné, parfait ! Tout le long de notre route (400 km dans la journée quand même) le paysage est magnifique et j’entends Julie s’exclamer régulièrement « wow trop beau » (je crois qu’elle parle de moi mais non...). On croise des guanacos (une espèce de Lama), de nombreux chevaux sauvages et une espèce de Lapins-Kangourous (ouai je sais, pas facile de se l’imaginer) dont je ne me souviens pas le nom...

C’est pas aujourd’hui qu’on repartira déçu les sea-lions sont bien au rendez vous par dizaine, affalés sur les rochers serrés les uns contre les autres pour se réchauffer ou simplement en train de jouer entre eux...On n’est pourtant pas de grands amis des animaux dans notre vie bruxelloise, on n’est pas pas trop chiens et chats (à part Big up et Vegas bien sur), le seul animal accepté chez nous est le lapin de la choute (le célèbre Doudou) mais pendant ce voyage on s’est émerveillé à chaque fois de découvrir des nouvelles espèces et voir toutes ces ptites (et moins petites) bêtes...Je vous rassure on va pas non plus adopter une otarie en rentrant, Julie a assez d’un animal de cirque !

Retour à notre guest house, petite resto et nourriture mexicaine, on se dirige vers le casino mais pas de poker le mercredi soir...arf tant pis, on a besoin d’une bonne nuit de sommeil mais on dit jamais non pour faire fructifier nos pesos ...

Vous commencez à avoir l’habitude, j’écris depuis le bus qui nous enmène vers El Calafate, dernière étape de notre séjour argentin avant notre retour à Buenos Aires. Nous avons 4 jours sur place avec un programme chargé...Nous sommes dans un bus Andesmar, on aime bien cette compagnie parce que c’est confortable, la nourriture servie est bonne et surtout il y a un bingo organisé lors de chaque voyage (on est joueur ou on l’est pas !!! )...Je viens de crier BINGO mais en fait on avait mal compris le dernier chiffre (la honte !), on vient de rater...une bouteille de vin !

Les choux en mode « Quine ou carton plein, on veut le filet garni ! »