On vous avait laissé dans la très charmante ville de Valparaiso et aujourd’hui, j’ai moults moults choses à vous raconter. Cela ne va vraiment pas être facile tellement on a des images pleins la tête et surtout après la performance d’ecrivain du chou lors du dernier post. Aussi, le plus simple pour moi sera de reprendre chronologiquement l’aventure de ces derniers jours..

11 mai : Nous avons quitté Valpo pour nous diriger a Vina del Mar, situé non loin de là. Pour s’y rendre, un petit bus local, jusque là, aucun problème.. les choses se sont corsées quand il a fallu marcher jusqu’à notre hostel avec notre « maison » sur le dos.. Cette marche à travers la ville nous permet de nous rendre compte que contrairement à sa voisine Valpo, elle ne présente pas grand intérêt..Quoique ! puisque nous y trouverons un magnifique casino ou nous passerons la soirée et en reviendrons vainqueurs..

12 mai : Retour a Santiago du Chili. Au programme, retrouvailles avec Marcel (pour nos plus fervants lecteurs, souvenez vous de ce suisse super sympa rencontré lors du trek a Chiang Mai) autour de bières, de bons petits plats et encore des bières ;)

C’est ainsi que se cloture cette escale au Chili.. Effectivement, il s’agit bien là d’une « escale » car nous ne sommes restés (conformément à nos plans) que 6 petits jours.. juste le temps d’apprécier sa capitale et les alentours et de nous donner l’envie de revenir ! La raison de ce court séjour est bien simple, il nous fallait beaucoup de temps pour visiter le pays qui faisait tant rêver le chou.. Argentine, nous voilà !

13 mai : En partance à l’aéroport, Roms est tellement excité à l’idée d’arrivée à Buenos Aires, qu’il m’offre un petite danse façon tango dans notre chambre d’hôtel. Après 1 petite heure de vol, nous y sommes ! Après avoir trouvé une auberge de jeunesse sympa (quoique fort occupés par des israéliens très bruyants venus ici dans le cadre d’un échange scolaire), nous n’avons pas perdu une minute pour commencer la visite de la capitale.. Nos premiers pas dans les rues argentines et nos premières impressions sont formelles : on se sent vraiment super bien, l’atmosphère qui y règne est on ne peut plus agréable, un savoureux mélange de la culture américo latine et de l’architecture européenne. La ville est immense et peuplée de 8 millions d’habitants environ avec un microcentre et des quartiers alentours. Il va falloir être méthodique dans la visite pour ne rien rater ! Par quoi commencer ?? Par manger un énorme steak evidemment ! Nos envies de viande rouge une fois satisfaites, on se lance à la visite du centre avec ses places majestueuses, ses grandes avenues et ses monuments qui nous font doucement penser à Paris et à Londres.. La ville est superbe et contrairement à Santiago, je me sens parfaitement en sécurité et les gens nous semblent plus souriants, accueillants et serviables. Oui, on est tombé amoureux de la ville !
Pour continuer dans notre tour des casinos, il nous fallait evidemment nous rendre dans le célèbre Puerto Madero qui est en fait un bâteau casino!! On fera une belle encaisse lors de cette première soirée mais malheureusement, j’en ai perdu une partie lors d’une seconde soirée..On ne peut pas gagner à tous les coups ;) (NB à nos supporters marseillais : nous étions assis à la table du recruteur de l’OM pour le secteur Amérique latine ! Un mec ultra sympa qui nous a même payé un coup !)

14 mai : Nous nous sommes rendus dans le quartier de San Telmo, THE quartier bobo avec une fois encore, des boutiques à me faire saliver d’envie (mais maintenant, je pense à mon petit dos et à mon gros sac pour refreiner mes envies de shopping). Les ruelles sont magnifiques, la plupart sont piétonnes et on se plait à se ballader à travers ce quartier antiquaire. (Pour les belges, un vrai retour au quartier des sablons !) Nous poursuivons notre route vers le très célèbre quartier de la Boca. Je sens que l’excitation du chou monte au fur et à mesure que nous approchons du stade de la Bombonera. Son pas s’accélère et nous arrivons au quartier totalement transformé aux couleurs de l’équipe de la Boca ! Si je ne ressens pas la même excitation, je dois avouer que c’était vraiment chouette de visiter le stade et bien sûr de voir les yeux du Roms éblouis devant ces tribunes.
Ce quartier n’est pas seulement réputé pour son stade et nous continuons donc notre visite pour nous rendre à El Caminito, composé de ruelles hautes en couleurs. C’est magique car après avoir traversé quelques avenues où l’on sent que la population est bien plus pauvre que dans le microcentre, on se retrouve dans un espace digne des plus beaux musées ! Il y a des statues en papier mâché un peu partout accrochées aux fenêtres des maisons, des dizaines de stands de peintres exposant leur tableaux représentant pour la plupart le célèbre tango argentin.. En évoquant le tango, voilà une bonne petite anecdote (qui pour l’instant manque cruellement de l’illustration en vidéo !). Afin de profiter de cette atmosphère, nous avons pris une petite bière au coucher du soleil dans un bar super sympa puisqu’on peut profiter d’une représentation de danse en sirotant son verre. Nous qui voulions voir un vrai tango argentin, on ne peut rêver mieux ! Mais après leur prestation, Roms se voit inviter par la danseuse (ne vous inquiétez pas les filles, évidemment, je lui ai lancé le regard désapprobateur, du genre, touche pas à mon mec !) et c’est ainsi que Roms a du performé un tango devant les autres clients, heureusement peu nombreux. Et bien sur, moi qui faisais la maline, j’ai quand même du monter sur scène pour la photo avec le danseur ! Argh !

15 mai : Nous prenons pour la première fois le métro argentin qui nous amènera à la station de bus afin de réserver nos tickets pour les chutes d’Iguazu. Comme on dit, il n’y a de petites encaisses, euh...économies ! nous avons donc réfusé de passer par notre hostel pour acheter nos billets nous même. La logistique étant bouclée, nous continuons notre visite de Buenos Aires en allant dans le quartier de la Recoleta, célèbre pour son immense cimetière, son église et son marché hippie ! Inutile de préciser que c’est ce dernier qui m’a le plus plu !

16 mai : J’attaque le paragraphe difficile.. Roms me met la pression pour que je transmette bien ce qu’on vient de vivre. Désolée les copines, évidemment il s’agit de football.
Le chou a pleins de rêves.. faire une grosse encaisse au poker pour nous payer un appart, voir un concert de Bob Marley, devenir surfeur professionnel, ... et l’un d’entre eux surement plus réalisable était de voir un match de football en Argentine ! J’ai bien utilisé l’imparfait parce que c’est chose faite ! Nous sommes allés voir la finale du championnat argentin : Argentinos Junior vs. Huracan. Certes, il aurait sûrement préféré voir jouer Boca à la Bombonera mais à ce que tout le monde dit, la finale risque d’être folle... Voyez un peu pourquoi : L’équipe d’Argentinos Junior est une petite équipe de la banlieue de Buenos Aires : peu de budget, un petit stade de 25000 places mais des supporters complètement dédiés à leur équipe. La dernière fois qu’ils ont gagné le championnat c’était en 1984 et nous nous appretons donc à assister à l’éventuelle troisième victoire après 25 ans de néant. Ils sont pour l’instant 1er du championnat avec 38 points juste devant l’équipe de l’Estudiantes qui jouera également son dernier match en même temps. Ce match est pour ainsi dire décisif et les joueurs ont donc leur destin entre les pieds pour remporter le championnat. J’ai l’impression d’avoir tout bien récité ce que nous a dit notre guide, Roms vérifiera après son dodo (nous sommes actuellement dans le bus qui nous amènera à Iguazu, soit dans un peu moins de 20 heures ! Aie !)
Argentinos Junior jouant à l’extérieur, nous sommes passés par notre hostel pour obtenir des places pour le match. La finale se joue à 16 heures mais on vient nous chercher à 13 heures puisque nous sommes d’abord aller au quartier du club pour baigner dans la foule de supporters, commencer à apprendre les chansons et voire la ville en feu. Moi qui n’ai jamais vu ça, je suis époustouflée.. tous les gens sont dans la rue, toutes les voitures klaxonnent, les mamies sont sur leur balcon et crient à la victoire, les bébés sont maquillés aux couleurs de l’équipe.. Roms est aux anges. On se prend tellement au jeu (les nombreuses bières aidant), qu’on finira par acheter un maillot pour le roms et un bandana pour moi. Première fois de ma vie que j’entends parler des Argentinos Junior (tour de même le club formateur de Mr Diego Maradona) et pourtant, à ce moment là, j’ai l’impression d’avoir passé ma vie à les supporter.. la magie du football, vous me direz ! Il y a un nombre incalculable de bus, remplis de supporters, l’ambiance est folle et Roms ne cesse de me dire qu’il est en plein kiff.
Nous nous rendons finalement au stade d’Huracan (imaginez un stade de 50 000 places contruit à moitié en bois !!!), c’est blindé de gens et on mettra un peu de temps avant d’arriver dans les tribunes. Je regarde à ma gauche, à ma droite, le stade est plein à craquer. Les Ultra donnent le ton en lançant des fumigènes rouges et en chantant les hymnes a tue tete. Les supporters sont tendus : certains ont une radio scotchée à leur oreille afin de suivre en parrallèle les résultats de Estudiantes, d’autres prient sans relâche, certains passeront le match entier en croisant les doigts. Toute les familles sont venues encourager leur équipe, des papis aux bébés ! On apprend que Estudiantes mènent 2-0, c’est sans appel, Argentinos doit gagner pour être champion.. C’est lors de la première mi temps qu’ils marquent, permettant à la foule de relâcher la pression.. c’est la folie dans ls tribunes, on saute, on danse, on applaudit, on jette des papiers de journaux pour faire confettis ! J’aperçois même un papi qui pleure et le mec devant moi me donne une accolade tellement il est heureux.. Deuxième mi temps, l’équipe adverse, Huracan, semble avoir renforcer son jeu mais Argentinos apporte un deuxième but rendant les fans au summum du bonheur. Mais attention, car les Hurrican profitent de cette surconfiance pour marquer un but à un quart d’heure de la fin.. Quasi plus un bruit dans les tribunes, les gens ont bien trop peur qu’ils égalisent.. Roms est tout aussi tendu ! Finalement, pas de catastrophe, les Argentinos sont sacrés champion après 25 ans... Je vous laisse imaginer la joie des supporters. A l’inverse, c’est la débandade côté Hurrican, les gens se battent contre la police, ils mettent le feu.. c’est vraiment violent, ils arrachent les sièges et les lancent contre les CRS, les pompiers arrivent pour leur lancer des jets d’eau.. encore une fois, c’est la « magie » du football !
Malgré cet incident à la fin du match, on a vraiment vécu une expérience incroyable et je suis plus qu’heureuse que le chou ait réussi à réaliser l’un de ses rêves.

Après toutes ces émotions, il fallait remplir nos estomacs et grâce à Ariel, un bon pote de Roms qui a quitté Buenos Aires il y a à peine un mois, nous avons dîné dans un EXCELLENT restaurant. Au menu, nous avons opté pour un chorizo en entrée à partager, pensant grignoter de petites tranches pour nous ouvrir l’appétit, en réalité cela s’est avéré être une vrai saucisse de campagne succulente.. ca commencait bien ! Ensuite, nous avons commandé « el gran bife » : environ 700g de boeuf accompagné d’une purée de carottes, d’un demi camembert fri, de poivrons marinés, de frites et d’un oeuf au plat... Inutile de vous dire qu’on a dormi comme des bébés après ce diner.

Les choux en mode "Manu: Si yo fuera Maradona »

PS : For our english reader(s), obviously for you Trist!, Argentina is really amazing and even if Roms is missing surfing with you guys, he had lots of fun watching a football game here..We can’t stop eating some giant and delicious pieces of beef. What else?